Je ferme mon sac et souffle un bon coup. Je regarde le mur un long moment et me retourne. Mon regard croise mon reflet, mes yeux son asseché et noircit par les larmes. Je les essuie, me redresse, prend mon sac et sort de ma chambre. D'un pas feutré j'entre dans la chambre de mon frère, je m'installe près de lui, le sert doucement contre moi, encore bien endormi. Je lui embrasse le front et passe ma main dans ses cheveux. Je lui glisse doucement mes adieux à l'oreille et je me lève le coeur gros et sort. Je pousse ensuite la porte de la chambre de mon père et lui dépose une lettre sur son bureau. Je lui ai dit de ne pas me chercher, que je reviendrais lorsque le coeur me le dirait. J'embrassai son front et quittai la maison dans un pas de course. Je courus jusqu'à l'arrêt de bus. Je n'arrivais pas à croire que j'avais osé le faire, que je quittais vraiment la ville. Je partais pour de vrai, à mes risques et péril. Le bus arrive, je suis prête à décollé. je monte et regarde une dernière fois cette petite ville et quittai pour je ne sais ou, pour un tout autre aventure.

C'était pire qu'un grand coup au visage. C'était pire que me dire, tu va mourir demain ma vielle. C'était pire que laisser mon frère derrière moi il y a quelques années. Je pense toujours à lui et pourtant, la nouvelle qui me tombe en plein visage m'arrache le coeur, le lance au sol, le piétine et le brûle en plus de le massacré sous des coups de couteau. Je dois être forte, pour Jimmy, oui, oui j'ai nommé mon petit bout de fils comme mon frère. Pourquoi ? La question ne se pose pas. Je garde la tête hôte, dans la cuisine le jeune homme face à moi. Je regarde au loin et tourne les yeux vers lui à nouveau. « Est-ce qu'il a souffert ? » Il baissa la tête, retira sa veste et fit signe à son collègue de sortir. Une fois la porte refermé il soupira et se jeta sur moi pour me serrer dans ses bras. Je l'agrippai de toute mes forces. C'était aussi dure pour lui que pour moi. Son frère, mon meilleur ami, celui qui était comme un père pour mon fils avait trouvé la mort durant une fusillade dans une supéret. Yoan n'avait jamais su se taire et rester loin des problèmes. Il avait tenté de calmé le malade avec une arme et c'était retrouvé une balle dans la tête. Sully, lui avait été le premier policier sur les lieux. Imaginez le choc lorsqu'il a découvert son propre frère sur le sol... J'étais déchiré par la perte de Yoan, je restai même enfermé pendant des jours dans sa chambre, je devais sûrement avoir manqué quelque chose de lui pour ne plus en sortir. Un jour, une photo m'attira du coin de l'oeil. Les deux frères un à côté de l'autre, je devais retourner près du mien et vite.

Je frappe, une, deux, trois, quatre. Je me recule de un et baisse la tête retenant mon souffle. Quelques jours plus tôt, j'avais retrouvé ma mère, parce que j'avais besoin  d'un toit et revenir vers mon frère immédiatement me faisait peur. Il doit surement me détester, donc pourquoi m'acharné à vouloir le voir. Mon père, je n'en parlerai pas, je l'ai abandonné lui aussi. Il sait pourquoi je suis partit, j'ai su lui dire quelques jours avant mon départ et le choque qu'il a eut, il a tenté de m'approché, mais je n'ai jamais accepté qu'il ne m'aide. Je ne pensais que partir. Mais là, j'avais fuis de nouveau ma famille, ma mère, la seule que j'osais voir. Et pourquoi  d'ailleurs? Elle m'avait fait vivre un enfer! J'ai le coeur qui s'emballe, on dirait qu'il me dit de partir, encore, mais cette fois je ne l'écouterai pas. J'ai les deux mains jointes contre ma poitrine puisqu'à cette heure, c'est plutôt frais et je ne me sens pas très bien. On dirant que des glaçons me déchirait la peau du visage. Je fis un pas vers l'arrière encore  une fois avant de tourner les talons. Il n'y avais aucune réponse, c'est sur qu'à quatre heures du matin, personne n'allait répondre. Je descennd les marches, nerveuse, je ne savais plus quoi faire quand la porte s'ouvrit derrière moi. « Auralielle? » Je m'arrête, les larmes aux yeux me déchirannt toujours autant les joues. Je me retourne et croise le regard inquiet de mon père. Étrangement, je vis un sourire sur son visage et il vint rapidement vers moi et me prit dans ses bras. Je fondue en larmes dans ses bras, il comprit ce qui s'était passé et me ramena à la maison sans posé de question. Il savait pourquoi j'étais partit et il savait pourquoi j'étais revenue.