EARLY YEARS – (1987-1997)
J'ai toujours été une enfant très agitée, mon père me disait à chaque fois que je tenais cela de ma mère. Ils ont même cru à un moment que j'étais une enfant hyperactive mais selon les médecins je n'avais pas tous les symptômes pour l'être. Je voulais juste qu'on me remarque, qu'on me voit autrement que la jumelle de mon frère. Oui, parce que pour les autres nous formions à un tout mais pour moi non. Mon frère et moi n'avons pas le même caractère, la même personnalité, lui il est bon et moi je suis brune. La liste de nos différences est bien trop longue pour l'énumérer en entier.

Quand j'entends dire que la vie est un long fleuve tranquille, j'ai bien envie de rire. Pendant l'été de l'année 1997, nous étions partis à Belfast pour les vacances afin de rendre visite à des amis de mes parents. Tout se déroulait bien jusqu'à que les amis chez qui on logeaient eurent un appel de la police locale. Alors qu'ils étaient dans un centre commercial, une bombe explosa dans une boutique de vêtement. Ma mère était dans cette boutique et mon père juste à l'entrée, elle mourut sur le coup alors que mon père décéda quelques temps après à l’hôpital. Après ce tragique accident, les seules personnes qui ont accepté de nous accueillir furent mon oncle et sa femme à Woodburn.

THE MAN IN THE BAR – (Vers 2010)
Cela faisait à peine deux semaines qu'il m'avait jeté comme une vieille chaussette sur le bord de l'autoroute et je me retrouvais déjà à boire dans un bar. Mes études pour devenir professeure de mathématique au lycée m'importaient peu, tout ce dont j'avais envie c'est d'oublier ma solitude et l'humiliation que j'avais subi. Surtout qu'il m'avait quitté pour une autre femme avec des airbags à la place de la poitrine. Le barman m'avait fait remarqué que j'avais trop bu mais je ne pris aucune gêne pour lui répondre sur un ton sec « Peu importe, c'est votre boulot, je n'ai pas de voiture et puis je suis majeure ». Quelques seconde plus tard, une voix d'homme se fit entendre derrière moi « Faites, je m'occupe de cette demoiselle ». Qu'il était pour dire ça ? Est-ce que je le connaissait ? Même si j'avais quelques verres dans le nez, j'avais encore un  peu les idées claires. Étonnement, je m'étais pris au jeu de faire sa connaissance, puis pour être directe : de coucher avez lui. Ne me demandez pas ce qui s'était passé parce que entre deux j'avais bu d'autres verres et là, c'était le trou noir. Bien sûr, dans l'état où nous étions, nous n'avions pas eu l'idée de nous protéger et environ neuf mois plus, je me retrouvais maman d'une petite fille nommée Annabelle. Le père n'avait pas souhaité prendre toutes ses responsabilités et c'était mieux comme ça, je n'ai plus besoin d'hommes dans ma vie. Tout ce qui compte maintenant, c'est ma fille et c'est tout.