Un soir, alors que vous étiez seul dans votre hôtel particulier new-yorkais, elle a fait une crise, une horrible crise de manque. Ton père était en voyage d'affaires pour la semaine, et ce sont ses sanglots qui t'ont réveillé, ils t'ont tirés de ton lit. Dans un premier temps tu as tendu l'oreille, posté devant la porte de la salle de bain de la chambre de ton père, la leur, tu es resté là près d'une demi-heure, puis tu es entré. Elle était allongée sur le sol de la salle de bain, complètement trempée des pieds à la tête, son corps était secoués d'horribles spasmes et la baignoire remplie d'eau gelée. Tu l'a longuement observée, son regard croisait le tien. Une lueur sadique fit son apparition dans tes yeux, comme-ci l'espace d'un instant tu lui avais souhaité le pire, tu as hésité, mais tu lui es venu en aide. Après ça votre relation a changé, complètement.

« Vous allez vous marier ?! » t'exclamais-tu, le visage tiré, les yeux exorbités e les dents serrées. Il s'en était encore allé, le paternel, pour affaires, cette année il n'avait pas été très présent et ça vous avait profité, tu le savais à l'époque, qu'elle était dangereuse pour toi, mais maintenant tu en étais sur, tu savait que tu finirais par en tomber amoureux si tu la laissait s'approcher de trop près. Tu n'as eu de cesse de passer du chaud au froid avec elle, tu étais comme lunatique, tantôt doux et tendre, tantôt agressif et méchant. Tu avais l'impression qu'un éléphant était assis sur ta cage thoracique, ton cœur se serrait dans ta poitrine alors que ta gorge se contractait. Famille de nerveux. « Tu lui as dit oui ?! » elle roulait des yeux, les bras croisés contre sa poitrine, elle se tenait debout, là, face à toi dans son peignoir gris en velours. Elle inspirait profondément avant de passer une main dans ses cheveux. « Évidemment que j'ai dis oui, Lance, je l'aime. » tu poussais un soupire dans un rictus semblable à une sourire crispé. « Et moi dans tout ça ?! » indigné, tu étais indigné, détruit, au bord du gouffre. « Arrête de crier. » dit-elle sèchement et froidement, portant son pouce à ses lèvres avant d'en mordre les peaux nerveusement. « Lâche-moi ! » lui crachais-tu en donnant un coup de main dans le vide, comme pour la chasser de la pièce avant de reprendre : « Putain Angie tu peux pas te marier avec lui. » ta voix étais plus calme, tremblante, mais plus calme. Le son de ta voix te trahissait, ça trahissait ton état d'esprit, le bordel qui avait prit place dans ta tête, le mal qui commençait à te ronger. « Arrête. » te demandais t-elle de nouveau en passant ses longs cheveux derrière ses oreilles d'un geste simple avant de te tourner le dos. « T'es vraiment qu'une sale... » elle avait froncé les sourcils et t'avait mit une gifle, rapide, elle avait été si rapide qu'elle ne t'avait pas laissé finir ta phrase, violente et bruyante, à un tel point que ta tête s'était légèrement inclinée. Tu te mordais les lèvres alors que des larmes de colère commençaient à brouiller ta vision, tes poings s'étaient serrés. Elle laissait s'échapper un gémissement d'entre ses dents avant d'attraper ta nuque et de te tirer vers elle, tête baissée tu te laissais allé, tu lâchais prise alors qu'elle te serrait contre elle en pleurant, elle aussi. « Ne me demande pas de choisir, j'en serais incapable... » réussit-elle à articuler dans un murmure. il y a le vent de nos sanglots qui soufflent pour une amnistie