PSEUDO/PRENOM : Ophélie. ÂGE : 19 ans. COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? via Bazzart. QUELQUE CHOSE A DIRE A PROPOS DU FORUM ? J'aime tout, le contexte, l'apparence... FRÉQUENCE DE CONNEXION : 7/7. MOT POUR LA FIN :

J'ai perdu ma mère. Je le sais maintenant, j'ai bien compris et je le ressens dans l'air que je respire, c'est étouffant. Le chagrin retient mes larmes, mon cœur est trop serré dans mon corps meurtrit de l'intérieur. Je tiens le petit corps de ma sœur contre moi, nous nous soutenons mutuellement, nul besoin de mot pour nous comprendre. Là, allongées sur le sol de ma chambre, il est froid, sans vie, comme ce que j'aimerais être en ce moment. Je n'ai pas vu mon père de la journée, je suppose qu'il doit être occupé à faire le nécessaire pour l'enterrement. L'enterrement, ce mot me paraît irréel, je souhaiterais qu'il n'existe pas, qu'il n'ait jamais été inventé. Je n'arrive pas à y croire. J'ai l'impression que c'était hier le temps où nous prenions l'avion pour visiter les quatre coins du monde, sac sur le dos et appareil photo en main. Ma mère était toujours à mon écoutes, prête à me donner des conseils sur un sujet quelconque, à me réconforter à n'importe quelle heure du jour où de la nuit pour tel ou tel raison. Nos soirées chamalows au clair de lune autour d'un bon feu de camps commencent déjà à me manquer, je sais que je ne voudrais pas en faire sans elle, ce serait comme une trahison. C'est à mon tour de veiller sur la maison, sur papa et Cecily. " Tu crois qu'elle nous voit, de là-haut ? Maman m'a toujours dit qu'elle aurait constamment un œil sur moi, où qu'elle soit elle sera toujours à mes côtés. Tu crois qu'elle l'avait senti, qu'elle partirait ? Elle ne m'a pas dit au revoir. " La tristesse qui perle dans la voix de ma petite sœur me fait mal au cœur. Nous ressentons toutes les deux la même peine immense, le sentiment de perte qui va nous lier jusqu'à la fin de notre vie.

" On est arrivés ! Voici votre nouvelle maison les enfants, j'espère qu'elle va vous plaire parce qu'on n'en changera pas avant longtemps ! Il est temps de filer choisir vos chambres avant que la meilleure ne soit prise ! Juste une chose, laissez-nous le lit deux places, nous sommes quand même des adultes. " Gabriel et Cecily courent loin devant nous, suivi de près par mon père et Irina, sa nouvelle compagne. Ce sont de grands enfants, cela aurait pu me faire rire voir même sourire, mais vu que je ne sais vraiment pas voir cette femme, ça me donne juste envie de vomir. Linden reste à mes côtés, ça fait plusieurs mois qu'un jeu de séduction s'est installé entre nous et je dois dire que ça m'émoustille quand même pas mal. Moi qui suis si insensible d'habitude, il a fait tomber mes barrières si rapidement que je n'ai rien vu venir. Sauf qu'on ne peut pas, ce ne serait pas convenable. Qu'en penserait mon père ? Il serait certainement fou de rage. Il ne faut absolument pas que je cède à ses avances, ça nous entraînerait dans un tourbillons infernal et ce n'est pas ce que je souhaite. Quitte à faire exprès de sortir avec un autre mec pour dire qu'il me laisse tranquille, enfin à voir puisque ce n'est pas mon genre de m'encombrer d'un homme inutile. En attendant, il continue à faire des gestes qui ne trompent pas, heureusement qu'il fait ça toujours en douce, sauf parfois où il ne sait vraiment pas se retenir. Il fait courir ses doigts le long de ma colonne vertébral, il a depuis longtemps deviné que c'est un point sensible qui me donne la chair de poule et il en use et abuse. " Arrête ça tout de suite, on pourrait nous voir. " Mon regard balaye le quartier, personne ne s'intéresse à nous. Je ne tiens pas à ce qu'on croit que nous sommes un couple, ça pourrait mettre la puce à l'oreille à nos parents respectifs. " On fait quelque chose de mal ? Je ne crois pas. Cesse de prendre peur à chaque fois que je te touche, laisse-toi aller mon cœur, tu verras comme ça fait du bien. " Il me susurre doucement à l'oreille et je me surprends à aimer ça, même à fermer les yeux. Je me reprends vite et file en direction de la maison. J'entends son rire derrière moi.