PSEUDO/PRENOM : Puuce/Diane ÂGE : 21 ans. COMMENT AS-TU CONNU LE FORUM ? Par Mademoiselle Maddie Bennett la tentatrice QUELQUE CHOSE A DIRE A PROPOS DU FORUM ? il est magnifique  FRÉQUENCE DE CONNEXION : disons 6/7 MOT POUR LA FIN : j'vous aime déja ?? 

Le mariage de Mickaël Mansfield et Eryn Whitewood. Il avait tout quitté pour elle. Il l'aimait et elle le lui rendait bien. Ses parents aussi l'aimait bien choses rares. En général, Charles et Anna n'appréciaient pas vraiment les petits amis de leur fille unique. Mais Mickaël était un homme bien. Evidemment c'était mon père. C'était quelqu'un de fascinant mon père. Il adorait la philosophie et c'était un homme franc et honnête, parfois un peu dans son monde, un peu dans la lune mais il avec tout de même la tête sur les épaules et c'était un flic extraordinaire. C'est lui qui m'a apprit à lire alors que je n'étais qu'une enfant. On s'asseyait dans la bibliothèque et il me lisait les poèmes de Carème, de Rimbaud, de Hugo. Il me racontait les différentes philosophies, m'expliquait la vie, m'offrait l'imagination.

Ma mère elle était extraordinaire. C'était la femme la plus douce qu'on est jamais rencontré. Elle était une artiste aux peintures drôles et profondes, à la voix douce et mélodieuse. Et c'était une cuisinière merveilleuse.

Leur premier enfant fut mon frère Adam. Calme, responsable, mature, intelligent, brillant bref mon frère. Il a toujours été comme ça du plus loin que je m'en souvienne. Aujourd'hui il est commissaire à la brigade criminelle. Ma brigade. Mon commissaire. Une horreur. 

Leur second enfant, mon second frère Timoteï ou Tim, est le contraire total de Adam. Il est plein de vie, drôle, charmeur, inventif. Il est instituteur et tous ses gamins l'adore. Les mères aussi d'ailleurs. 

Et moi en troisième. La petite dernière. L'unique fille de la famille, la petite chérie, la petite princesse. Un vrai désastre. Non mais sérieusement, vous savez vous ce que ça fait d'avoir deux grands frères toujours sur votre dos ? Mais c'est à vous rendre cinglé moi je dis ! Surtout quand vous êtes Lieutenant dans la Brigade Criminelle.

J'avais huit ans quand c'est arrivé. Un soir, alors qu'Adam, âgé de seize ans nous gardaient Tim - qui avait douze ans - et moi, on a frappé à la porte. C'était Drew, le meilleur ami et coéquipier de papa, ainsi que sa femme Valéria - la meilleure amie de maman dont je tiens le second prénom. Ils venaient nous annoncer la pire nouvelle que trois enfants peuvent entendre. Nos parents ne reviendraient jamais. En rentrant de la soirée, ils avaient été agressés par des criminels que notre père avaient arrêtés auparavant. Morts. Ils étaient morts. Je ne les reverrais jamais. Jamais plus je n'entendrais le rire grave et tonitruant de mon père. Jamais plus je ne verrais le sourire si doux de ma mère. Plus de chansons, de mousse au chocolat. Plus de poème raconté au coin du feu. A huit ans, on ne prend la pleine mesure de cette perte que lorsque ce sont toutes ces petites choses au quotidien qui viennent à manquer. Ce sont nos grands-parents maternels, Charles et Anna, qui nous ont recueillis Adam, Tim et moi. Ils nous ont élevés dans les traditions familiales de bases. La famille avant tout. La messe tous les dimanches matin. Ils nous offrirent une belle vie, autant qu'ils le pouvaient suite à l'assassinat de nos parents.

On étaient dans la même école et dans la même classe depuis toujours. De la crèche à la terminale. Nos mères se connaissaient. Elles avaient été amies auparavant. Mais c'était il y a bien longtemps. Nous par contre, on ne s'est jamais séparées. On est toujours restés très liées. Pourtant il y en a eu des hauts et des bas, des disputes et des réconciliations, des froids et des moments fusionnels. Elle était comme la soeur que je n'avais jamais eu. Nous étions des amies, des confidentes, des soeurs. Elle et moi étions inséparables. Pourtant, il lui en a fallu du temps pour m'avouer ce qui se passait chez elle. Ce que son beau-père lui avait fait. Nous avions environ dix-sept ans et sa mère venait de la mettre à la porte. Je ne comprenais pas. J'ai insisté jusqu'à ce qu'elle crache le morceau. Ce qu'elle m'a apprit ... mon dieu je n'aurais jamais pu imaginer une chose pareille. La rage qui a soudain reprit vie dans mon ventre envers les criminels et qui s'était calmée durant mon adolescence ne m'a plus jamais lâchée depuis. C'est pour ça que je suis devenue flic. Pour mon père. Pour ma mère. Et surtout pour elle. Ma soeur. Maddie.

J'avais vingt ans la première fois que je l'ai rencontré. J'étais dans ma dernière année à l'école de police. Ethan avait quatre ans de plus que moi. Il était déjà militaire à l'époque. On a commencé à se fréquenter, on s'entendaient bien, on se complétaient bien. On est tombés amoureux. J'avais vingt-deux ans quand il m'a demandé en mariage. Mes grands-parents l'aimaient bien. Mes frères aussi. Tout allait bien. On avaient prévus d'avoir des enfants plus tard. Nous n'étions pas pressés, ni lui, ni moi. Il était toujours en vadrouille au quatre coins du monde, à résoudre les problèmes de cette planète et moi je ne pensais qu'à venger mes parents et ma soeur de coeur. Nous n'étions pas prêts. Mais nous nous aimions. Nous étions tout de même un couple. Un couple étrange mais un couple tout de même. Seulement le temps a passé et il nous a éloigné. Les disputes se sont amplifiées, elles sont devenues plus habituelles aussi. On étaient en train de se déchirer mutuellement. Alors on a fait ce qu'il y avait de mieux à faire. On a divorcé. J'avais alors vingt-six ans et je découvrais alors que je n'étais pas faite pour être femme de militaire apparemment. Heureusement nous n'avions pas d'enfant, au moins il n'y aurait pas de souffrance pour un petit être innocent. Pourtant, Dieu sait qu'on s'est aimés lui et moi. Un amour si fort, si passionné, si puissant que nous nous sommes déchirés tout aussi violemment. Il me manque chaque jour. J'ai l'impression que la liste s'allonge et que mon coeur se déchire un peu plus chaque jour. Mes parents. Ma grand-mère, morte de vieillesse. Ethan. Qui allais-je perdre d'autre ? 

Je crois qu'en vérité c'est à cause de cette affaire en particulier qu'on a divorcé Ethan et moi. Elle était la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Pourtant, Dieu sait si j'aurais eu besoin de son soutient à ce moment là. A ce moment là, il y avait un meurtrier dans la nature. Un tueur de flic. Il avait tué ses parents sans qu'on arrive à l'attraper. Il avait tué deux autres flics, sans qu'on arrive à l'attraper. Il en tua un autre. Et sa femme avec lui. La même chose que pour moi. Et ils avaient un petit garçon que tout le monde adorait au poste car quand son père l'emmenait avec lui faute d'autres possibilités, il était toujours plein de vie, drôle et il faisait des dessins extraordinaires qui égayait l'endroit. Je n'ai pas pu l'abandonner aux services sociaux. Je n'ai pas pu le laisser seul. Alors j'ai fais un truc complètement fou. J'ai demandé à prendre sa garde. J'ai failli ne pas l'avoir mais finalement j'ai réussi. Aujourd'hui je suis sa tutrice. Je pense qu'il est heureux. Autant que peu l'être un gamin dont les parents ont été assassinés et je sais de quoi je parles. Nous sommes très proches lui et moi, nous avons une complicité profonde et c'est ce qui nous permet de fonctionner ensemble. C'est un gamin adorable.